Consulat Général d'Australie
Nouméa
Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna

Discours de Mme la consule générale d’Australie devant des représentants de la communauté australienne des affaires

VISITE DE LA GOUVERNEURE GENERALE D'AUSTRALIE
Discours prononcé par Mme Heidi Bootle, consule générale et Mme Anne Borgo, responsable d'Austrade Nouméa, le dimanche 1er avril 2012 devant des représentants de la communauté australienne des affaires

Permettez-moi tout d’abord de souhaiter la bienvenue à Son Excellence Ms Quentin Bryce, à Monsieur Richard Marles, à la délégation officielle qui les accompagne, et à vous tous qui avez eu la gentillesse de nous honorer de votre présence un dimanche soir.

Il m’a semblé opportun, au terme de la visite officielle de Son Excellence, de réunir les membres de la communauté des affaires directement impliqués dans la relation commerciale entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie ainsi que ceux qui définissent le cadre politique et réglementaire dans lequel cette relation s’exprime.

Le renforcement du lien commercial est l’un des principaux objectifs de ce déplacement et je voudrais, à cet égard, partager brièvement avec vous quelques réflexions sur l’importance qu’il revêt au sein de la relation bilatérale.

Un chiffre tout d’abord, particulièrement éloquent : 2 000 sociétés australiennes exportent actuellement vers la Nouvelle-Calédonie, ce qui place cette collectivité largement devant la France métropolitaine et même devant le reste de l’Europe (à l’exception de l’Allemagne). Bien sûr, on parle nombre de sociétés et non pas valeur, mais je crois qu’il s’agit tout de même d’un chiffre impressionnant, qui dit bien la force de ce flux commercial.

Autre élément, tout aussi symbolique et largement méconnu : l’Australie exporte autant de biens que de services en direction de la Nouvelle-Calédonie, ce qui constitue une situation sans équivalent dans l’ensemble du Pacifique et témoigne de la sophistication du marché local.

Dernier point qui mérite toute notre attention : la Nouvelle-Calédonie a la capacité d’être une formidable plateforme de ré-export en direction de l’Union Européenne pour toutes les sociétés australiennes désireuses de produire ou de transformer localement.

La Nouvelle-Calédonie est soumise à des défis un peu similaires aux nôtres quand il s’agit d’exporter et je suis sûre, par exemple, que vous avez tous été confrontés à ce que notre grand historien Geoffrey Blainey appelle « la tyrannie de la distance », d’où la nécessité d’une approche stratégique avec nos partenaires calédoniens.

Le lien commercial qui nous unit est ambitieux, varié et en expansion permanente. De l’équipement minier aux coquilles Saint-Jacques, des services financiers à l’enseignement, de l’ingénierie à la génétique animale, les sociétés australiennes investissent et font des affaires dans un grand nombre de secteurs. Le gouvernement australien a trois priorités vis-à-vis de cette relation : plus d’exportation, plus d’investissement et plus d’étudiants qui partent poursuivre leurs études en Australie.

Nous sommes tous convaincus des bénéfices de cette relation commerciale, mais il est des évidences que nous devrions être fiers de rappeler de temps en temps : nos entreprises s’inscrivent dans une volonté partagée de développement, de rééquilibrage et de valeur ajoutée. L’Australie ne constitue certainement pas une menace pour l’économie calédonienne

Je crois que nous avons tout à gagner à unir nos forces, à partager nos savoir-faire et à affirmer sans complexe notre volonté de gagner des parts de marché. Les coentreprises et les partenariats constituent les meilleures réponses possibles aux défis de la mondialisation, et ceci est particulièrement vrai dans les domaines d’intérêt mutuel tels que la mine, l’enseignement, l’agriculture et l’ingénierie.

Au plan politique, comme vous le savez sans doute, le gouvernement australien est déterminé à remettre en cause les approches protectionnistes, à défendre de façon méthodique les intérêts australiens et à promouvoir le libre échange à un rythme et selon des modalités compatibles avec les priorités locales du développement économique.

Et pour passer maintenant de la théorie à la pratique, je suis heureuse d’être en mesure de vous offrir une bonne bière australienne, grâce à la décision du gouvernement de Nouvelle-Calédonie de mettre un terme à une très ancienne interdiction de mise sur le marché des bières non européennes.

J’espère que cette soirée vous permettra de nouer ou de renouer des contacts utiles à la prospérité et au développement de vos affaires et de votre secteur d’influence en complément du plaisir de rencontrer une haute personnalité comme Son Excellence.

Je vous remercie une nouvelle fois de votre présence et vous souhaite une très belle soirée.